samedi 25 avril 2015

Les succès et les déboires du Bâtard de Quimerc'h... (Compte-rendu de bataille)

La suite de ce scénario "Argad!"  a eu lieu à Theix, dimanche 19 Avril 2015 lors du salon "Ramène tes jeux".

Après avoir gagné le tournoi d'Ancenis, et s'être adjoint le soutien d'un chevalier français (Raoul De Tour), trop pauvre pour racheter son armure perdue en tournoi, Per de Quimerc'h, avait brillamment conduit la bataille qui avait permis d'écraser l'armée française sur la rive nord de la Loire.
Il avait préalablement et par ruse, décapité l'armée française en attirant son capitaine dans un guet-apens.  Il avait ensuite rallié, armé (à ses frais) et organisé les forestiers et braconniers afin de créer l'accident de frontière qui déclencherait les hostilités dans ce contexte de guerre de succession.
Il avait acquis un peu de renommée et espérait bien que cette appertise lui vaudrait bientôt titre et légitimité sur le domaine de Quimerc'h.
Une autre escarmouche lui avait permis d’asseoir ses talents militaires en réussissant à faire retraiter brillamment quelques troupes éparses et des paysans fidèles à leur pays face à l'avancée de l'envahisseur français et aux blésistes (Bretons favorables à Charles de Blois).
Malheureusement, à l'impossible, nul n'est tenu. Le troisième volet des aventures du chevalier errant, failli bien lui être fatal.

L'histoire reprend au moment où les bretons montfortistes sont en retraite, traqués de près par deux colonnes blésistes, supérieures en nombre. Ces dernières sont susceptibles de le prendre en tenaille, elles disposent de troupes plus nombreuses.

La colonne montfortiste. A gauche un émissaire ennemi vient parlementer pour essayer de la ralentir. 
Per de Quimerc'h chevauche à la tête des troupes bretonnes rescapées. Son cousin arbore maintenant la bannière du domaine qu'il revendique et Raoul de Tour l'accompagne toujours.
A dextre et à senestre, deux colonnes françaises et blésistes, les encadrent. Tous convergent vers le petit port de Saint-Goustan où le bâtard espère bien trouver du soutien pour stopper l'invasion.

Le bourg de Saint-Goustan. Une quinzaine de paysans auraient pu doubler les effectifs montfortistes.
Bien qu'élevé au château de Quimerch, sa mère était bel et bien une paysanne de Kerlagadic et de par cette ascendance, il jouit d'une certaine sympathie auprès des manants.

Le prospère village des couards de Saint-Goustan. 
Les renforts bretons sur la digue. Les trois hommes d'armes montés seront menés (et mourront au combat) sous les ordres du bâtard de Quimerc'h.
Pour autant, les sergents sont bien incapables de fédérer les paysans. La panique s'empare de la populace qui entreprend dès lors de fuir par les marais. Quimerc'h lâche un furieux " Que ces gueux aillent se faire pendre ! Ils préfèrent tout perdre que de défendre leurs maigres biens!"
Le bâtard de Quimerc'h décide alors de se rabattre sur la colonne à dextre, il s'agit d'écraser l'ennemi avant que leurs deux colonnes ne fassent leur jonction ce qui porterait le déséquilibre des forces à trois contre un.
L'ennemi est bardé d'arbalètes et protégé par de lourds pavois. Seule la cavalerie et le corps à corps peut permettre de rétablir un semblant d'équilibre.
La colonne montfortiste à droite, les français au centre, et en bas les cavaliers bretons rescapés, ralliant, après leur seconde charge.
Quimerc'h embarque trois cavaliers de l'avant garde du château voisin et charge ou contre charge fougueusement, culbutant l'ennemi. A la seconde charge, il a déjà éliminé plus d'ennemis que sa propre troupe ne comptait d'hommes! Le capitaine français avait été blessé et désarçonné jetant le désarroi dans leur rangs.
Les carreaux d'arbalète de la colonne blésiste font maintenant peser une nouvelle menace sur le flanc droit du breton. Il faut charger encore! Sans doute l'ennemi hésitera à tirer dans la mêlée.
La troisième charge est plus mitigée, la fatigue commence à se faire sentir. L'infanterie se fait hacher par les français. Un moine de la ville mène une poignée de paysans au massacre. Refusant à plusieurs reprises d'unir ses forces à celles du bâtard,  il s'avère incapable d'exploiter la percée bretonne et ne se rue à l'assaut que trop tard, une fois les français se sont remis en ordre derrière leur pavois.
Tous les renforts sont morts, Quimerch livre son dernier combat et se jette dans un piège. Tapis à l'orée d'un bois, cinq arbalétriers le guettent... et tirent. Le chevalier tombe de cheval, un carreau fiché dans le poumon. Raoul tombe en mêlée l'instant d'après, en essayant de dégager les pavois français.
Dès lors, Per de Quimerc'h sait que tout espoir est perdu. L'ennemi a réussi sa jonction et il ne lui reste que ses tireurs.
Bien que blessé, il livre un combat de retardement, à un contre deux ou trois. Il tombe finalement sous les coups de sapeurs galvanisés par la perspective d'une bonne rançon.
Dans la ville, ne subsistent que les arbalétriers bretons, qui maintiennent l'ennemi à distance. Un traître, embusqué dans une maison abat encore un homme dans le dos. Si Quimerc'h avait été valide, c'est bien lui qui aurait été ciblé.
Quimerc'h est évacué, inconscient, vers le château voisin. Il a perdu son destrier, son ami Raoul de tour, sa bannière, mais pas son honneur.
Maudits soient les paysans de Saint-Goustan, S'ils avaient accepté de se battre, la défaite eût été une victoire.

Le chevalier de Quimerc'h déjà blessé d'un carreau au thorax et désarçonné, tombe sous les coups du cavalier.

Le chevalier inconscient, est évacué, via les marais. Il s'en sortira cependant sans séquelles.


2 commentaires:

Syl a dit…

Belle partie à tous les niveaux.
Ludiquement

Le Korrigan a dit…

Très belle table comme d'habitude et superbe CR ! Cela a dû être un bon moment.