mercredi 5 juillet 2017

Le bâtard de Quimerc'h se dégote une terre d'accueil (compte-rendu de partie)

Rhaaa là là ! Que de péripéties !
Le bonne fortune sourit à nouveau au bâtard de Quimerc'h.


La guerre de succession de Bretagne s'est poursuivie à la Mairie de Langoëlan le 1er juillet 2017.
Nous y avions été invité par Charles, nouveau venu intéressé par la règle "Argad". Sa rencontre avec les vieux pratiquants aura peut-être été un peu moins enthousiasmante... mais bon, vous comprendrez à mesure.
Deux grandes tables de jeu, liées entre elles sont été le théâtre d'une nouvelle belle partie multi joueurs co-organisée par notre hôte, Charles et Patrice, le concepteur de la règle. 8 joueurs vont s'affronter sur ce terrain. Mêlant diplomatie, jeu de rôle et jeu de figurine

Laissez moi vous conter ces aventures, certes peu héroïques, mais qu'il suffira de grandir dans la chronique pour acquérir grande gloire.

La rencontre prenait ainsi place à Langoëlan, petit village de chaumières sis entre la château de Guémené et le donjon de Coët Kodu. Une trêve s'était opérée entre les belligérants et certains comptaient bien en profiter pour régler de vieilles affaires. Vous me direz: Mais que vient faire ici De Quimerc'h si c'est la paix? Et bien, il n'en savait rien lui-même mais... la paix est une chose fragile et il suffit parfois de trois fois rien pour que la guerre reprenne ses droits.

Petite présentation des lieux principaux: 

Le château de Guémené.
Le village de Langoëlan. (A part la Mairie où il y a l'électricité, rien n'a changé).
C'est jour de marché à Langoëlan. Mais bizarrement, de partout, des troupes d'hommes d'armes convergent.
Venant de Rennes, arrive Auffret de Cosquer, le vieux complice du bâtard de Quimerc'h.
Le camp de l'avant-garde blésiste, attendant le moindre prétexte pour reprendre les hostilités.
L'entrée de votre serviteur, Per de Quimerc'h, qui s'approche de Langoëlan.

Per de Quimerc'h devait tout d'abord rencontrer un espion sensé le renseigner sur la situation dans le pays. Doutant de ses propres troupes et ne voulant pas que certains de ses gens d'armes ne parlent trop de certaines choses qu'il souhaitait conserver secrètes, Per se résolût à dresser son campement en lisière de village sur un plateau facile à défendre.
Le camp du bâtard est dressé en un tournemain.
Aussitôt, les hommes s'emploient à abattre des arbres pour faire du bois de chauffage et des pieux.
Pendant ce temps Per se rend en ville accompagné de son fidèle compagnon, Raoul de Tour.
Il descend à l'auberge où doit avoir lieu le mystérieux rendez-vous.
Peu après, arrivent en ville un mercenaire génois qui ne tarde pas à semer la panique parmi les paysans. Exécution sommaire, bûcher pour innocent, il n'a pas l'air commode. 

  Renseignements pris auprès de l'espion, le bâtard s'éclipse rapidement. La ville grouille de blésistes et ça a beau être la trêve, les choses peuvent vite changer.
En quittant la ville, Per de Quimerc'h tombe nez à nez avec son vieil ami Auffret du Cosquer. Celui avec qui il a déjà fait plusieurs coups juteux.
Les deux hommes après fortes embrassades échangent leurs informations et commencent à fomenter leur prochain forfait coup d'éclat. Le donjon de Coët Kodu leur fait de l’œil. Bien que son seigneur soit d'une relative neutralité, il vaudrait mieux s'en saisir par pur appât du gain pure précaution.
Ils conviennent de se déployer de part et d'autre et de commencer un siège.
 Il faudra alors se prévenir des blésistes qui campent peu loin.

Les deux compères en sont là et Per fait abattre précipitamment son camp, quand le dit "Seigneur de Coët Kodu" se présente à lui avec une petite escorte. Il lui tînt en substance ce langage :

- Je suis le Seigneur de Coët Kodu, je suis le riche seigneur de toutes ces terres et je suis très mécontent de vous voir vous installer ici sans mon accord.
Ce à quoi le bâtard répondit:
- Vous êtes vraiment le seigneur de ces terres? Et vous êtes riche? ... ( bref silence) Saisissez-vous de lui !  Nous voilà propriétaire d'une bonne rançon et d'un beau donjon !

Aussitôt l'infortuné seigneur est capturé avec toute son escorte. Il est bientôt accompagné jusqu'au donjon que les deux chevaliers monfortistes ne tardent pas à se voir livrer en échange de la vie du seigneur des lieux.
Un héraut d'arme tentera bien d'invoquer diverses foutaises comme les lois de la chevalerie, l'honneur, la trêve, la neutralité de De Coët Kodu, rien n'y fera.
Le château est occupé et son seigneur, engeôlé.

Les deux partisans de Jean de Monfort entreprennent alors de convaincre le héraut d'arme d'aller informer l'avant-garde de Charles de Blois que le château est assiégé et que son seigneur à besoin d'aide. En échange, la rançon pour son seigneur sera réduite de moitié. On lui confie même un cheval pour qu'il fasse diligence.
Entre temps, Aufret du Cosquer a rallié les brigands de la forêt à notre cause en leur offrant une cargaison de nourriture. Ces derniers crevaient littéralement de faim.
Le seigneur de Coët Kodu retourne à son donjon comme prisonnier.
Les deux routiers convainquent le jeune héraut d'aller porter le message à leur ennemi.

Aussitôt le héraut parti, les deux alliés se portent vers la forêt pour tendre une embuscade à l'avant-garde blésiste dont ils ne doutent pas qu'elle se mettra en mouvement dès qu'elle apprendra que Coët Kodu est assiégé par leur ennemi. Ce n'est pas tous les jours qu'un seigneur neutre mais puissant peut devenir aussi facilement un allié reconnaissant! 
Déploiement de l'embuscade dans l'épaisse forêt jouxtant le donjon.
Le parti de Charles de Blois est plus puissant que supposé mais l'embuscade donne un avantage décisif aux monfortistes. Les archers anglais déciment les arbalétriers bretons.
Sur la colline Aufret du Cosquer affronte le gros des troupes.
Pris à revers par les deux flancs les blésistes seront écrasés non sans infliger quelques pertes.
 L'embuscade est un succès. Séparés en deux groupes, les blésistes affrontent les monfortistes renforcés des brigands de la forêt. L'arc long domine l'arbalète par sa cadence de tir. Les arbalétriers refluent abandonnant le reste de la troupe qui finira encerclée.
Devant la forêt, pourtant, le dernier acte va se jouer entre la chevalerie des deux camps.
Les chevaliers blésistes en haut ne se sont pas engagés dans la forêt. Deux piétons fuyards s'interposent au milieu. A droite, dans le bois, les archers anglais poursuivent les arbalétriers français.

Les Monfortistes chargent, culbutant les deux malheureux lanciers.

Un long et fastidieux combat de cavalerie s'engage. Per et Auffret y seront blessés mais en sortiront finalement vainqueurs.
Le camp blésiste est ensuite pillé. Pas de valeurs mais les vivres de l'avant-garde seront transférés dans le donjon afin d'y soutenir l'attaque qui ne manquera pas de se produire en représailles.
Per récupère le donjon tandis qu'Aufret exige une rançon pour le seigneur, toujours captif.
Le bâtard de Quimerc'h a des terres pour la première fois. La solide avant-garde blésiste a été détruite. La guerre peut reprendre sur cet avantage. Heu... en fait, je crois que la guerre a déjà repris.

Ailleurs sur la table se passeront bien d'autres faits d'armes et traîtrises qui bouleverseront un peu l'ordre historique des choses. Guémené est notamment tombée sur un audacieux coup de main et le Seigneur de Rohan a été assassiné sans que sa rançon n'ait pu être payée.

Voilà. Une journée fort divertissante et très réussie au cœur du pays de l'andouille.

 


1 commentaire:

Phil a dit…

Épique! Une belle aventure sur un terrain magnifique!