samedi 5 novembre 2022

TAKEDA, TAKEDA, Voilà la maldonne ! (air célèbre) - Compte-rendu de partie Argad Sengoku.

 

" Décrire une bataille est aussi difficile que de décrire un bal."

Arthur de Wellesley, Duc de Wellington. 


Ce compte-rendu de partie fait immédiatement suite à celui-ci, joué la veille, au Salon Matsuri de Vannes (Morbihan). Il s'agit du 9ème épisode de notre campagne.

    Il prend place trois jours plus tard, au moment où HOJÔ Yoshimoto arrive à la frontière que son clan partage avec les TAKEDA et où l'ennemi a capturé quelques postes frontières dont le château familial des OBA.    

 OBA Tomasu, le samouraï chrétien, dont la famille a été capturée s'est vu soumettre, Ô Dieu, à un chantage odieux : Trahir HOJÔ Yoshimoto, son seigneur et bienfaiteur, pour sauver sa famille. Il est prévu qu'il change de camp au cour de la bataille, au signal de cinq coups de conque. Rappelons qu'OBA Tomasu avait été sortir des geôles NAKAGAWA où il croupissait, du fait de sa foi chrétienne.       Du côté HOJÔ évidemment, tout le monde ignore ce qui va se produire et cette trahison à venir. 

   Après que Denis ait eu partagé les troupes entre ses vassaux, les deux armés se déploient. Sans que j'ai fait de calcul précis, les forces étaient sensiblement équivalentes 200 contre 210 figurines (OBA inclus). 

Plus de cavalerie côté TAKEDA, beaucoup plus de tireurs côté HOJÔ, dont beaucoup plus d'archers, à la redoutable cadence de tir. Beaucoup de samouraïs à pied aussi. 

Voici le casting de cette sanglante journée: 

Pour le CLAN HOJÔ : 

Denis : HOJÔ Yoshimoto 
Patrice ; CHIBA Hiraku 
Ehouarn : YOSHITAKE Yoshimura 
Dorian : KUDO Gorôhichi
Laurent : ISAKI-sensei

Pour le CLAN TAKEDA :

Jean-Jacques : BABA Nobufusa
Jacques : SUGANUMA Goro
Didier : OBA Tomasu (commence du côté HOJÔ)

Quant à moi, je serais à nouveau l'arbitre et le metteur en scène de cette journée.

     
Le système de moral: 

   Pour cette bataille, comme pour la précédente, je décidais d'utiliser un petit système simple, de gestion du moral pour évider les combats jusqu'au dernier homme de chaque belligérant. Il permet, en outre, de faire faire des tests lors d'évènements importants survenant sur le champ de bataille. La trahison surprise du clan OBA, en était une, une embuscade ou la mort d'un seigneur peut en être une autre, certains pas de pertes (quart, moitié puis trois-quarts des troupes) donnent aussi lieu à des tests. Quand un groupe de figurines échoue à un test, il perd 1 à son moral initial, s'il tombe à 2, ses troupes peuvent continuer à combattre mais ne peuvent plus avancer vers l'ennemi. S'il tombe à 1, son détachement commence à se déliter petit à petit, les hommes fuyant pour sauver leur peau, ceci, en commençant par les classes les plus basses. C'est ce qui arrivera, très rapidement au clan OBA.
   Le moral de départ est calculé en faisant la moyenne des classes des figurines composant le groupe. Un groupe de paysans nombreux aura donc un moral faible mais testera moins fréquemment ses pas de pertes, il faut juste éviter qu'il se fasse surprendre. A l'opposé, une aile peu nombreuse mais composée que de samouraïs, serait quasiment inébranlable avant d'avoir encaissé plusieurs pas de pertes. 

   Ce système me permet aussi de faire refléter certains paramètres inhérents au scénario. Ici, la mort d'OKUDA Takao, suicidé 3 jours avant à Gotemba, affectait toujours ses anciennes troupes. Celles-ci avaient été réparties entre trois vassaux, Hisaki, Yoshimura et Hiraku. Ces trois corps de troupes  partaient ainsi avec un handicap de 0.3 points de moral de ce fait. 
   Ce système permet aussi d'ajouter un rôle moral aux traditionnels combats singuliers de héros au début de l'engagement. Le camp du vainqueur peut ainsi être galvanisé par cet heureux présage, le camp perdant, démoralisé. Deux duels prendront ainsi place, dont l'un surprenant, opposant pendant un long moment un cavalier et un bon bretteur à pied. C'est ce dernier qui gagnera finalement et ramènera la tête de son adversaire dans ses rangs. 
    Bref, je tiens à ce système pour tout ce qu'il me permet de moduler dans la partie et pour le déséquilibre qu'il peut créer, indépendamment du strict nombre de figurines. 

Visite du champ de bataille:


Notre table se situait tout de suite à l'entrée du salon. La règle jouée est "Argad". 

Le champ de bataille, avec le poste frontière OBA incendié, au premier plan à gauche.

Le château et la ville ont été montés pour le public et ne font pas partie du champ de bataille. 

    Pour la bataille, Yoshimoto m'avait annoncé emporter 70% de ses troupes disponibles, le reste servant à garder ses trois territoires (les anciens fiefs Haru, Nakagawa et Hojô). Pendant cette campagne, il décidait de faire garder les otages des vassaux dans sa belle-famille, les OSEKI de Gotemba. 
    La question s'est aussi posé de ce qu'il fallait faire d'Ichi, la maîtresse ninja. Elle accompagnerait donc Gorôhichi, sous sa surveillance, pendant la campagne. 
   
Déploiement en plan résumé des deux camps: 

    Une chaîne de montagne barre l'essentiel du champ de bataille, ne laissant qu'une moitié de celui-ci pour les manœuvres de masse. Déploiement linéaire et sur un seul rang pour les deux partis excepté, pour les TAKEDA, qui conservèrent un certain nombre de troupes cachées, dont une force de cavalerie, les moines-guerriers (sohei) et la garde des trois cols. 
    Le plan TAKEDA semblait assez compliqué, à première vue. Bien que le clan OBA, qui devait les rejoindre au signal, se soit bien séparé sur l'aile droite HOJÔ, aucun dispositif n'avait été prévu pour pouvoir le soutenir après qu'il ait tourné sa veste. Si le centre TAKEDA était parvenu à attirer et à fixer les HOJÔ suffisamment longtemps, cela aurait peut-être permis aux OBA de pouvoir attaquer et tuer Yoshimoto lui-même, mais dans tous les autres cas, il aurait à faire face seul aux HOJÔ. 
   Dans son idée, Jean-Jacques avait prévu de faire se retirer le centre TAKEDA par le pont pour passer par l'autre rive, ce qui allait encore compliquer toute jonction entre le centre TAKEDA et le clan OBA. 

Les évolutions de la bataille: 

    La bataille s'est déroulée assez classiquement. Après le déploiement des troupes, dont certaines restaient cachées du côté TAKEDA (dans les cols et derrière la montagne). Les troupes, commandées par chacun des personnages ont commencé à bouger. 
    Pourtant doté d'une cavalerie plus nombreuse, d'un moral légèrement supérieur, de la surprise de la trahison des OBA, le général BABA Nobufusa a entrepris une bataille plutôt défensive. Or, le rusé général HOJÔ ne comptait pas se laisser mener en quoi que ce soit. Il avait donné l'ordre à ses hommes de ne pas franchir les cols, estimés trop dangereux à attaquer, mais de se déporter progressivement vers la droite HOJÔ et la plaine. Le déséquilibre en troupe, croissant progressivement en faveur des HOJÔ, allait contraindre les TAKEDA à quelques contre-attaques maladroites pour essayer d'inverser le cour de la bataille. 
    Opérant opportunément les regroupements et les déplacements de cavalerie et de tireurs et toujours bien servi par le hasard des dés, Yoshimoto allait infliger une défaite plutôt sévère à Nobufusa. 

    Les troupes s'avancent donc les unes vers les autres, dans la plaine. Les TAKEDA feintent, les HOJÔ, pas.
    Quand OBA Tomasu, une fois finie la messe, se met en mouvement, il dépêche immédiatement un éclaireur fouiller le bois situé en face de lui, espérant y trouver quelques troupes amies sur lesquelles s'appuyer. 
    

Paysage champêtre de montagne, bientôt perturbé par le chaos des armes. 

A droite, les rangs de tireurs des TAKEDA dissimulent des défenses contre les chevaux.


Chrétiens, les OBA célèbrent la messe avant la bataille.

Ils ont été renforcés d'un peu de cavaliers HOJÔ (à gauche) qui ne partage pas la foi en Deus. 
Le puissant centre HOJÔ, renforcé des troupes OSEKI, commandé par Yoshimoto lui-même. 

Côté HOJÔ, les troupes de CHIBA Hiraku et de YOSHITAKE Yoshimura. 

A l'extrême gauche, c'est HISAKI qui tient l'aile. Il n'essayera pas de passer la montagne. 


Deux héros, issus de chacun des partis, déclament leurs noms et leurs rangs.
Ils vont s'affronter jusqu'à la mort sur le front de l'armée.


En bas de l'mage, les TAKEDA, qui font mine d'attaquer,
en haut, les HOJÔ qui semblent déjà les envelopper.

La cavalerie TAKEDA en ligne de bataille, recule, attirant les HOJÔ et s'apprête à refluer par le pont.


Partout, l'armée HOJÔ avance résolument sur les TAKEDA, contournant la montagne. 

Quelques troupes embusquées gardent les cols, mais à aucun moment, les HOJÔ ne s'y aventureront. 

Quelques tireurs embusqués, montrent leur présence aux cols.


Après avoir décliné leurs noms et titres, quelques champions, sortis du rang, se défient. 



Le premier, au shashimono jaune, sera tué promptement par le cavalier.

Mais un second volontaire s'avance pour affronter le vainqueur. Le combat des deux héros durera un bon moment, et verra finalement le fantassin, excellent bretteur, l'emporter sur le cavalier ! 


Pressés par l'arquebusade, les TAKEDA reculent vers le pont où ils vont s'engluer et se gêner . 

L'infanterie relue sur le pont, en désordre. La belle cavalerie encaisse déjà des pertes au tir.

    Traditionnellement, les batailles commencent par quelques affrontements individuels sur le front des troupes. Si aucun des personnage ne s'est personnellement engagé, quelques volontaires voulant se distinguer, émanent des rangs. Deux du côté HOJÔ, un seul du côté TAKEDA. 
    Dans les faits, je ne démunis pas les joueurs de troupes, ce qui modifierait leur dispositif de bataille. On tire au hasard, sur le champ,  grâce à quelques dés spéciaux, les caractéristiques et l'équipement des duellistes. Seul le résultat moral du combat s'applique sur les corps de troupes dont ils sont issus. 
    Le premier combat voit un samouraï à pied, en armure s'opposer à un samouraï monté, sans armure. Le cavalier affronter ensuite un second héros HOJÔ, très bon escrimeur, qui le fera reculer plusieurs fois, avant de l'éliminer, emportant sa tête, sous les vivats de son camp.

Le clan OBA change de camp mais est déstabilisé par cette annonce:

    Cet épisode dramatique va tourner très court. Le plan était qu'au cinq signaux de conque, OBA Tomasu, change de camp et attaque les HOJÔ à revers. Mais rien ne va se passer comme prévu.                 Tomasu a sondé le bois lui faisant face à la recherche d'alliés mais est revenu bredouille. Ignorant quelle serait la réaction du détachement de cavaliers HOJÔ qui lui a été confié à l'annonce de la trahison, Tomasu l'a envoyé bien en avant de ses troupes estimées plus loyales à lui. Le sonneur de conque qui doit transmettre le signal se trouve fort éloigné des OBA, au centre du dispositif TAKEDA. Or, au milieu du fracas de la bataille, il est bien trop loin pour se faire entendre des OBA. 
    BABA Nobufusa improvise et dépêche alors un messager à cheval pour lui porter directement l'ordre de tourner sa veste. On peut se demander pourquoi Nobufusa s'est tant précipité à lui donner l'ordre de révéler son changement de camp. De toute façon, rien ne va se passer comme prévu. L'émissaire, allant ostensiblement à la rencontre des OBA, n'est pas passé inaperçu de Yoshimoto. Il comprend immédiatement la trahison qui se trame. Pire, le messager fonce vers le détachement le plus proche, celui des cavaliers HOJÔ qui a été confié à Tomasu. Tomasu les rejoint à la hâte pour ne pas que le message qui lui était destiné lui échappe. C'est simultanément que les troupes OBA et HOJÔ vont découvrir la duplicité de Tomasu. Tomasu avait gardé le secret auprès de ses hommes pour éviter tout risque de fuite de l'information. La réaction est violente et immédiate. Le hasard aurait pu faire que ces troupes aient été des ex-OKUDA. Elles auraient alors eues davantage de velléités contre Yoshimoto et se seraient sans doute ralliées plus facilement. Or, OBA était le seul qui n'en avait pas dans son détachement. Après un tirage aléatoire de leur réaction, trois d'entre eux s'avèrent fidèles aux HOJÔ, l'un est indécis et un seul obéit à Tomasu, au commandement de qui il a été confié. Chacun dégaine son katana. Une mêlée confuse et improvisée se déroule devant les troupes OBA stupéfaites. (jet de moral raté). Pêle-mêle, cavaliers OBA, HOJÔ loyaux et HOJÔ traitre ainsi que le messager TAKEDA s'écharpent. Personne n'y comprend rien hors Yoshimoto, qui a exploite le délai accordé pour se rapprocher. Le corps commandé par Yoshimoto fait aussi un test de moral du fait de la défection de l'aile droite de l'armée, mais il réussit. 
    Dans ce fouillis, les dés donnent déjà l'avantage au camp HOJÔ, ce qui sera constant durant la partie.
    
En bas, au centre, le sonneur de conque qui doit donner le signal. Il est beaucoup trop loin des OBA pour pouvoir être entendu. 

Le messager TAKEDA fonce malheureusement sur les quelques troupes fidèles à HOJÔ Yoshimoto.

    La cavalerie menée par Yoshimoto fonce vers son ancien vassal. OBA Tomasu est percé de deux coups de lance. Nouveau coup dur pour le clan OBA. Les troupes réagissent à nouveau très mal et leur moral tombe à 2. Elles ne peuvent désormais plus avancer sur l'ennemi. Patarisu, le samouraï chrétien nouvellement promu par Yoshimoto reprend la tête des troupes. Yoshimoto essaye de la raisonner mais Patarisu reste fidèle à feu-Tomasu
    La curée commence. Les troupes OBA, en retraite, ne tirent que quelques salves peu efficaces. Le passage du premier seuil de perte les mets en déroute. L'aile droite, félonne, se désagrège petit à petit. 
    Même l'intervention tardive de la cavalerie TAKEDA ne pourra enrayer l'inéluctable. 
    Elle se rue au secours de son malheureux allié mais est contre-chargée par la cavalerie, plus nombreuse encore, des HOJÔ. Là aussi, les dés vont accabler les TAKEDA. La belle cavalerie va être massacrée. 

OBA Tomasu, le samurai kirishitan (chrétien) n'est plus. Il gît, mort, percé de deux coups de lances.
" La traîtrise n'est infâmante que si elle échoue ". 


Bientôt encerclée, la cavalerie TAKEDA fait face à celle des HOJÔ. Débordée, elle sera massacrée.

Les traitres, rescapés de l'aile droite HOJÔ, se font pourchasser et exterminer. L'infanterie en retraite est harcelée par quelques tireurs à l'arc, montés.
    
     Au centre BABA Nobufusa commence à s'embrouiller.  Ses troupes se précipitent dans le plus grand désordre, par l'unique pont, puis font demi-tour, sous le feu ennemi pour essayer de soutenir les OBA, dont la trahison est enfin publique. C'est une des nombreuses erreur tactique de la bataille. Plutôt que de se détourner vers la gauche pour secourir l'aile OBA en perdition, c'était à ce moment précis que la cavalerie TAKEDA pouvait écraser les arquebusiers HOJÔ.     
    Les TAKEDA perdent quelques cavaliers par les tirs avant de se décider à foncer se jeter dans la gueule du loup. 
    La première phase de la bataille sur le côté droit HOJÔ est terminée. Les OBA sont en fuite, la cavalerie TAKEDA a été massacrée. La suite se déroule au centre. 

Glissant toujours plus à leur droite, il devient évident que les HOJÔ ne tenteront pas le passage des cols.


A droite, le rang de tireur est passé derrière ses fortifications, les révélant ainsi à l'ennemi.

Seconde phase : affrontements de tireurs au centre: 

    Du point de vue HOJÔ, la menace sur l'aile droite n'existe plus. Les troupes convergent maintenant de droite et de gauche vers le centre. 
    Les TAKEDA encaissent plus de pertes qu'ils n'en infligent dans les échanges de tirs. 
    Leur positionnement dans le goulet d'étranglement formé par la rivière et la chaîne de montagne ne permet pas à leur armée, pourtant encore nombreuse, de se déployer. 
    Les HOJÔ feront ensuite une diversion, de samouraïs à pieds pour provoquer les TAKEDA et accroître leurs pertes. La seconde moitié de la cavalerie TAKEDA essayera d'emporter la décision en attaquant par le passage entre les barricades mais elle sera elle aussi, accablée de traits, encerclée et contrainte à la défaite.

        Sur l'autre versant, les TAKEDA sont tellement engoncés dans leur réduit sans pouvoir agir, qu'ils vont traverser la montagne pour ouvrir un nouveau front et tenter de déborder leur ennemi. 
Mais là encore, Yoshimoto fera redéployer ses troupes pour contrer la nouvelle menace. Hélas, je n'ai pas été informé de l'assaut des moines, ce qui aurait fait l'objet d'un test de moral pour les régiments leur faisant face. 
        Ce sont dans ces combats au pied de la montagne que Yotarô, l'apprenti d'Hisaki s'élancera afin d'enfin faire reconnaître sa bravoure devant tous. Il en sortira vaincu et blessé. 
     
Au premier plan, les troupes de gorôhichi avec Ichi, présente, sous surveillance. 

Ils s'en font une belle défense pour se protéger des tirs ennemis. 


Les HOJÔ convergent vers le centre et harcèlent les TAKEDA de traits et de balles. 


Les troupes HOJÔ prennent position dans les collines, prêtes à contenir un éventuel déferlement ennemi par les cols.


Voici qu'un cordon de samouraïs HOJÔ (en vert) s'engage en longeant la rivière...

La cavalerie TAKEDA tombe dans le piège et tente une sortie pour les attaquer.

Il faut bientôt déployer de l'infanterie à découvert pour les soutenir. Le dernier cavalier est encerclé.

Les TAKEDA traversent la montagne pour attaquer le flanc gauche HOJÔ. 

L'irruption des moines-guerriers armés de leurs redoutables naginatas sera contenue.



Harcelés de tirs et face à la menace des cavaliers arrivés en renfort, les moines regagnent le couvert.

CHIBA Hiraku gagne un affrontement contre un piquier Takeda. 



Les TAKEDA arrêtent leur recul le temps que les sohei puissent redescendre de la montagne. 
    
La situation à la fin de la bataille. Les TAKEDA replient vers le fort. Qu'en aurait-il  été si les TAKEDA avaient initialement choisi de poser leur défense là, sur l'autre rive et sur le pont ?
Le goulot d'étranglement aurait été un piège mortel pour les HOJÔ. 

    En conclusion, ce fut une belle bataille, au résultat inattendu, comme d'habitude. Les TAKEDA ont perdu bien davantage que les HOJÔ, en particulier la totalité de la cavalerie. 
    Je reste confronté à la même difficulté depuis plusieurs scénarios. Pas de joueurs suffisamment aguerris et maîtrisant bien la règle pour contrer Denis. Plusieurs joueurs qui devaient être du côté TAKEDA s'étaient désistés. 

Les suites de la bataille :

    Les HOJÔ avaient prévu de mettre le siège autour du fortin partiellement détruit et incendié. Ils investissent ainsi les alentours mais des rumeurs de plus en plus pressantes de ninjas, signalés dans les montagnes, donc dans leur dos leur fait lever le camp avant la nuit. Il est vrai que les ninjas n'ont absolument pas été vus dans la bataille. Il est aussi possible qu'ils soient à l'œuvre bien derrière, à Kamakura ou à Gotemba, qui sont très dépourvues en troupes. 
    Dans tous les cas, il convient de repartir. Impossible de tenir un siège dans de telles conditions. Les HOJÔ ont jugulé l'invasion TAKEDA et si le fort OBA n'est pas repris, de toute façon, la situation a bien changé. Le clan OBA n'est plus. Les troupes et domaines OKUDA vont être attribués aux vassaux restés fidèles. Une pause salutaire est nécessaire au bout de ces quelques mois de campagne ininterrompue.  Le clan est assaini. HOJÔ Yoshimoto sait qu'il peut compter sur chacun ses vassaux qui lui restent. Son armée sort ragaillardie par cette victoire. 

    Il reste aussi à connaître le sort que Yoshimoto va réserver aux fuyards kirishitan, sans seigneur, ni terres qui errent désormais sur ses terres. Les chrétiens ont été à l'origine de quelques troubles et heurtant les traditions et croyances de ses sujets. Seront-ils traqués, pourchassés et exterminés sur les terres HOJÔ, comme le fera plus tard TOYOTOMI Hideyoshi dans tout le Nihon ? 

    Yoshimoto avait accepté que le représentant du clan ODA, l'accompagne comme conseiller et observateur, puisque les ODA étaient aussi en conflit avec les TAKEDA. Il réalisera en cour de bataille , de lui-même, mais un peu tard, qu'il venait de fournir à ce potentiel ennemi aux dents longues, un magnifique aperçu de ses qualités guerrières. Les ODA savent désormais qu'ils auront à compter avec le clan HOJÔ.

    Il est amusant de reconstituer le parcours de HOJÔ Yoshimoto, initialement dénommé SASA Suchiro, parvenu, par la ruse et sur ordre, a déclencher une guerre avec le voisin NAKAGAWA avec la même seconde épouse Yasuko NAKAGAWA qui mourra finalement empoisonnée et prisonnière, à Gotemba. Amusant aussi, de voir "Yoshimura l'intrépide", devenu beaucoup plus prudent, n'engageant plus jamais seul l'ennemi, ou se tenant au second rang, lors des tirs. (Il a perdu son troisième point de vie, à la suite de sa grave blessure lors du scénario 7 et est devenu, de fait, beaucoup plus vulnérable. Sa façon de jouer s'en ai considérablement ressentie).
 
La suite de l'aventure se trouve (Ici : épisode 10)

Intérêt des règles de moral. Dans l'enclos-maku, les morts OBA, en dehors, les rescapés qui ont fuit la bataille. Sans cela, tous auraient combattu jusqu'au dernier homme, ou quasiment. 


Mon bilan personnel:

    Il est impressionnant de voir comment la trahison augmente la tension des joueurs et comment leurs réactions s'en ressentent. J'avais annoncé à Denis que c'était possiblement le dernier scénario de ma campagne. Inquiet de l'évolution de la situation et se craignant perdu au moment où il a compris que OBA était en train de trahir, Denis, a essayé à tout prix de sauver la situation, de raisonner le joueur d'abord puis, d'infléchir l'arbitre pour éviter la défection du clan OBA et peut-être la défaite. Il est d'ailleurs redevenu super souriant et détendu au fur et à mesure que la bataille tournait à son avantage. Un autre moment de tension est survenu quand un autre joueur a essayé de modifier les règles à son avantage. Ce ne sont pas les moments les plus agréables du jeu, mais cela reflète l'investissement des joueurs dans leur perso et dans l'histoire. Le fait de jouer en campagne, avec des enjeux au-delà de la simple escarmouche, induit ce genre de réactions. Il est difficile de séparer jeu et réactions personnelles.     Malgré un superbe rôle-play et, de mon point de vue, un parcours sans faute, Jean-Jacques avait aussi été affecté par la fin tragique de son perso, acculé au suicide la veille. 

    Comme toujours, ce salon est propice aux rencontres avec un public conquis d'avance par le sujet. Les organisateurs nous mettent à disposition le matériel dont nous avons besoin. 
    En plus de l'écriture, de la création de nouveaux décors et de la peinture de 60 nouvelles figurines, ce salon a été particulièrement fatigant pour moi, du fait de la nécessité de gérer en plus, les emménagements/déménagements des plaques et décors de Denis, en plus de mon propre matériel déjà considérable. Merci à Laurent pour l'intendance et les transports (oui, il faut une camionnette pour tout transporter !) Merci à Patrice et Ehouarn pour l'entremise avec les organisateurs. 
    Je repars boosté à bloc avec la volonté de continuer cette aventure alors que je pensais l'arrêter sous peu. Dès que je recouvre un ordinateur en état de marche, je remets en route le forum sur lequel les aventures du clan HOJÔ vont pouvoir se poursuivre en ligne. Je pense faire de petits scénarios pour les uns ou pour les autres, dépêchés au gré de leur seigneur, pour certaines missions. La situation ne sera plus artificielle comme lors de ma preùière expérience de ce type de jeu de gestion en ligne. Les fiefs existent, les personnages aussi, avec leur histoire désormais bien étoffée et l'historique de leurs interactions et ascensions. 
    Mon esprit foisonne de situations et de nouveaux décors à construire. 

      Côté figurines, pas mal de casse et de figurines abîmées par les manutentions. C'est logique vu leur nombre et le nombre de manipulations cumulées de chacune. Je suis déjà à l'œuvre pour les réparer ou leur faires des retouches.



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