Brigands, ninjas, prédicateur, seigneurs de guerre,... Ca bouge beaucoup en ce moment ! (Compte-rendu de partie, épisode 10 de notre campagne Sengoku)

     C'est à Vannes, au "Sekai Festival" où nous étions conviés le week-end dernier, que nous avons poursuivi les aventures de nos valeureux protagonistes. Nous y retrouvons les anciens personnages autour desquels s'articule a campagne et quelques nouveaux. Pour ma part, je continuerai à être le scénariste et le metteur en scène de ces scénarios. Il s'agit du dixième épisode de notre campagne commencée il y a 6 ans et dont le précédent épisode se trouve ici.

    Comme d'habitude, je précise qu'il n'y a pas d'unité de temps, que les situations et les personnages sont fictifs, même si tout cela est inspiré de situations réelles ou historiques.

Casting :

Pour le CLAN HOJÔ : 

Denis : HOJÔ Yoshimoto. daimyo du clan HOJÔ, il vole de victoire en victoires depuis sa surprenante ascension à la tête de sa famille. Il n'a connu que la guerre et aspire à un peu de paix malgré les menaces et intimidations des lointains ODA d'une part, et du belliqueux et puissant voisin TAKEDA.

Patrice ; CHIBA Hiraku. Il est le fidèle conseiller de Yoshimoto et garant de la sûreté des otages du clan. Patrice incarnera aussi "les brigands de la forêt" au cours de la journée pour me soulager de cette tâche.

Dorian : KUDO Gorôhichi. L'ancien yakusa de Kamakura perce peu à peu au sein du clan. La disparition d'OKUDA Takao,à laquelle il a bien contribué, lui a ouvert la voie. Il sert d'intermédiaire avec les shinobis qui font du renseignement pour le clan HOJÔ, préservant ainsi l'intégrité de Yoshimoto.

Laurent : HISAKI-sensei. Il est officiellement devenu le maître d'arme du clan.

Emma : Ichi. Vieillissante, elle cherche une issue et un employeur susceptible de l'employer à la hauteur de ses mérites. Son clan de shinobis se cache sur les terres Takeda. Étroitement surveillée et isolée, elle ne peut plus communiquer avec lui.

Pour le CLAN TAKEDA :

Jean-Jacques : BABA Nobufusa. Du fait de ses glorieux états de service, il vient d'éviter le seppuku suite à la désastreuse bataille qui a failli mener à la défaite du clan. Une des conséquence de cette défaite est le désistement de son seigneur, TAKEDA Nobutora, à la tête du clan TAKEDA.

Jacques : YAMAGATA Masakage. Glorieux et rusé officier de cavalerie qui a imposé la tactique des charges massives de cavalerie lourde avec lance au sein du clan Takeda. Il est le chef de "l'unité rouge".

Didier :  OBA Mankichi. Otage des TAKEDA avec sa mère. Il a servi de moyen de pression pour contraindre son père à trahir les HOJÔ. Malheureusement, OBA Tomasu, son père, est mort alors qu'il allait changer de camp. TAKEDA Nobutora a cependant souhaité honoré la parole donnée et a offert le fief promis à son père au fils. Il ne souhaitait pas contrarier d'autre désistements possibles en sa faveur en reniant sa promesse. Didier incarnera aussi Rikyu, un prédicateur ymabushi, qui arpente la pays.

Michel : TAKEDA Harunobu (Shingen). Fils aîné de TAKEDA Nobutora, il va cepedant devoir jouer des coudes pour mener la clan TAKEDA à sa destinée.

Patrick : Tsurumaru. Ancien second d'Ichi, il va prendre la tête du clan de shinobis à son profit.

Pour le CLAN ODA :

 

 Emma et Patrick : TOKUGAWA Ieyasu. Il va tester la configuration de l'armée moderne ODA sur le terrain en s'opposant à la marche des TAKEDA sur la capitale.

 

Résumé de l'inter-cession et de l'évolution des personnages:

 

    Depuis la dernière partie une période de paix avec le voisin TAKEDA s'est installée pour les HOJÔ. La femme de Yoshimoto, Shizu lui a donné une fille. Yoshimoto a purgé ses terres des chrétiens, raccompagnant le Padre vers le sud, faisant abjurer les soldats, rescapés de la dernière bataille, qui accepteraient de rentrer dans le rang et de le servir à nouveau et exterminant les récalcitrants. 

    CHIBA Hiraku, le loyal conseiller de Yoshimoto, lui a organisé une partie de chasse pour lui et les autres vassaux. A noter que Denis appelait réellement Patrice pour se faire conseiller dans la gestion du domaine, par exemple pour le sort à réserver aux kirishitan (chrétiens), les deux joueurs prenant très à cœur leurs rôles respectifs. 

    Hisaki, lui, a pris à bras-le-corps ses fonctions de maître d'arme du clan et a développé son école. Son disciple, Yotarô, dont Yoshimoto avait refusé la promotion, assure la formation des ashigarus tandis que Hisaki s'emploie à trouver des bretteurs dignes de lui et de son enseignement. 

    KUDO Gorôhichi veut faire oublier son passé méprisable et déploie ses efforts pour devenir le samouraï parfait qu'il est désormais censé être. Il apprend à monter et à tirer à l'arc. Pour le récompenser de son travail, Yoshimoto lui offre son premier cheval. C'est Gorôhichi qui s'occupe désormais des opérations de renseignement internes et externes. Il lui est aussi confié la tâche de surveiller et de faire fléchir Ichi afin qu'elle rallie définitivement le clan. Or, celle-ci réclame 5000 kokus annuels, comme rétribution. 

    Ichi, qui commence à accuser son âge, ne cède toujours pas et simule travailler pour les Hojô. Une succession d'événements, va pourtant tout faire basculer.

Petit tour d'horizon du théâtre des opérations: 

 

Le domaine Hojô de Gotemba. C'est là que réside Shizu et qu'est surveillée Ichi.

 

Shizu, l'épouse de Yoshimoto, son bébé et quelques courtisans.

La ville de Kamakura. Le châtelain en est Yoshimura (non présent ce jour).

Les terres TAKEDA où se déroule une succession compliquée.

La château de Hamamatsu où réside TOKUGAWA Ieyasu, allié des ODA.

    Voilà pour le décors, passons aux aventures.

La partie de chasse :

    Hiraku a donc invité son seigneur et les autres vassaux à participer à une partie de chasse. Ils passent par Kamakura où Yoshimoto, méfiant, renforce son escorte. Là, ils croisent un messager qui arrive à bride abattue. Il délivre un message secret à Gorôhichi. Ses missions d'espionnage commencent à porter leur fruit. Le messager apporte des nouvelles de chez les TAKEDA où une contestation a éclaté. en effet, il semble que le seigneur, TAKEDA Nobutora ait décidé de se retirer au profit de son fils cadet Nobushige, au dépend de son aîné Harunobu. Ce dernier, conteste la décision et rassemble ses soutiens pour obtenir la place qui lui est due et pour laquelle il se prépare depuis des années. Gorôhichi congédie le messager et fait immédiatement part de ces nouvelles à son suzerain. Celui-ci semble satisfait. Un conflit interne au clan TAKEDA écarte toute menace prochaine sur son clan. Il suspecte alors que père et fils avaient des divergences d'opinions sur la destinée du clan.

Le cortège de Yoshimoto arrivant à Kamakura, alors qu'un messager du clan se précipite à leur rencontre.

Le messager transmet des nouvelles des espions envoyés chez les TAKEDA par Gorôhichi.

        Plus loin en ville, un joyeux attroupement s'est formé autour d'un yamabushi, récemment redescendu des montagnes et dont on dit qu'il fait des prédiction surprenantes de véracité. Après s'être enquis de sa présence à Kamakura, l'escorte poursuit sa route vers la forêt où la chasse doit avoir lieu. 

 

Le yamabushi, Rikyu, est entouré d'une foule joyeuse, très désireuse d'entendre une de ses prophétie. 

 

 

Après s'être enquis des raisons de sa présence à Kamakura, Yoshimoto s'en détourne.

La forêt où va se dérouler la chasse.

 

La chasse a commencé, les chiens ont levé un cerf.

 

 

         Yoshimoto se livre aux joies de la chasse. Il a emmené ses chiens. Rapidement ceux-ci ont senti une piste et levé un cerf. La poursuite s'engage. Le terrain est difficile et les opportunités de tirs sont rares. Le cerf est blessé une première fois par une flèche, l'excitation des chasseurs est à son comble. Ils traversent la rivière à la poursuite de leur gibier et découvrent un étrange cimetière dont les tombes à croix, typiquement chrétiennes énervent Yoshimoto. Le premier des samouraïs à reconnaître le village est Hiraku, Apercevant les tombes, puis une des maisons, et voyant par ailleurs que son seigneur allait bientôt achever le cerf, il s'est écarté de la chasse pour aller reconnaître les lieux... et à évité de peu un coup de teppo en arrivant devant la fenêtre de la maison plus loin à droite. Plus loin, le cerf est achevé et Yoshimoto s'avance à son tour, pour interroger les habitants qui se sont jetés au sol, suppliant pour obtenir sa clémence. Il leur rappelle que les chrétiens sont  indésirables sur les terres HOJÔ et que la pratique de leur religion y est proscrite. Ceux-ci invoquent qu'ils ne font rien de mal et supplie à nouveau le seigneur de les laisser vivre. C'est alors qu'un coup de feu claque, partant de l'une des masures. 

    Le présumé chef du village pousse alors un hurlement "Nooooon ! ". Yoshimoto est touché à la tête.

    Hiraku et Gorôhichi se précipitent vers les maisons alors qu'un second coup de feu claque. Gorôhichi est à son tour touché. Hisaki évacue son seigneur blessé en tirant prestement son cheval par la bride. Tous conviennent qu'ils ont affaire à beaucoup trop fort parti pour régler ça eux même avec déjà deux blessés. 

    Ils embarquent les paysans chrétiens dans leur retraitent. Le chef du village leur explique qu'ils sont rackettés par une troupe de brigands et qu'ils ne pouvaient faire appel à personne pour les protéger d'eux. Hisaki prodigue les premiers soins à ses camarades blessés et la troupe regagne Kamakura où Yoshimoto confie les prisonniers à la garde en attendant de statuer sur leur sort. 

    Il rassemble alors une bonne partie de ses troupes pour aller déloger les brigands qui l'ont blessé. 

Le cerf est tué d'une deuxième flèche.

Alors qu'ils longent la rivière à la poursuite de leur proie, les chasseurs découvrent un cimetière et un village non répertorié.

 

Les villageois se jettent au sol pour implorer la clémence. Ils sont chrétiens.

 

 

Les chrétiens sont rassemblés loin des brigands qui tiennent leur village.

 

 Pendant ce temps-là, à Gotemba:

 

     A Gotemba, de nuit, un groupe de dix individus escalade le mur d'enceinte. Tout de noir, vêtus, masqués, ils se regroupent et avancent dans l'obscurité. Leur objectifs semble être la chaumière où est retenue Ichi. Evitant soigneusement les postes de garde, ils convergent vers les shojis de la maison. 

    A leur tête, Tsurumaru, le numéro deux du clan Ninja d'Ichi. Celui-ci a pris la tête des shinobis du clan d'Ichi, implanté secrètement chez les TAKEDA. Dans les faits, Tsurumaru avait vu Ichi au côté du seigneur Hojô et de Gorôhichi (Voir ici) lors de la bataille qui avait opposé HOJÔ et TAKEDA. Sans autres nouvelles, il en avait conclu que son ancienne chef travaillait désormais pour eux. Aussi avait-il informé ses agents de la situation et obtenu de prendre leur tête pour un nouvel essor. Bien que détenteur de la plupart des secrets du clan, il lui manquait quand même le manuscrit codé dans lequel nombre de choses étaient consignées. Il a donc monté cette opération seul, afin de récupérer le précieux manuscrit et peut-être d'éliminer Ichi. 

 

Les shinobis de Tsurumaru s'introduisent nuitamment dans la résidence...

 

et investissent les pourtours de la maison qu'ils ciblent.

 

 

La garnison Hojô arrive au secours. Le tambour taiko sonne l'alarme.

 

Mis en échec, Tsurumaru s'enfuit et abandonne ses hommes à leur sort.

 

 

 

     L'alerte a été donnée grâce à un piège, non détecté par Tsurumaru lui-même.Le mouvement du shoji a fait tinter une clochette. Ce n'est pas aux vieux singes qu'on apprend à faire des grimaces. On ne la fait pas à Ichi ! La lutte commence. Shinobis contre shinobis. Ceux d'Ichi sont plus chanceux. La fuite de Tsurumaru qui a senti le vent tourner, augmente le stress de ses hommes qui se font éliminer un par un. Le sentiment d'échec les gagne bientôt et ils se suicident plutôt que de tomber aux mains ennemies. L'un d'entre eux parviendra tout de même à s'enfuir.

    Pour Ichi, c'est le choc. Elle a pu reconnaître ces visages familiers parmi ses agresseurs. Tsurumaru l'a trahie. Cela change tout pour elle. S'il en est ainsi, elle va effectivement travailler pour les HOJÔ. Mais il lui faut récupérer son trésor de guerre. En effet, Ichi avait été le dernier soutien du jeune NAKAGAWA Taketsugu  (Voir ici) et avait mis son trésor en sécurité après sa mort.      

et avait servi d'intermédiaire dans la livraison de teppos au clan Haru par les NAKAGAWA. (Voir ici) juste  avant. Les HARU avaient alors vidé leur trésor pour acquérir ces armes nouvelles. Cela ne les avait pas vraiment servi. 

    C'est pour cela que HOJÔ Yoshimoto n'avait jamais récupéré d'argent après avoir successivement vaincu ses ennemis et capturé leurs biens. Bref, Ichi allait alors proposer un contrat à Yoshimoto. Elle travaillerait pour lui, en échange de l’organisation d'une vaste diversion lui permettant d'entrer en territoire TAKEDA et d'aller chercher son trésor en sécurité. 

Chez les Takeda, on se heurte à bien d'autres problèmes:

 

     A la suite de la bataille désastreuse menée par BABA Nobufusa la dernière fois, le seigneur , dégoûté, a choisi de passer la main et de se retirer au profit de son successeur mais là, stupeur, c'est à son second fils qu'il a choisi de confier la destinée du clan. Un différend profond l'oppose en effet à son fils aîné qui a de grandes ambitions et envisage de marcher sur la capitale afin de revendiquer la domination du Nihon, comme shogun. Pourtant, celui-ci, TAKEDA Harunobu, se préparait au poste depuis son enfance. Féru de stratégie et de "Sun Tsu" il était un bon candidat à la succession à la tête du clan. 

    Il en est très contrarié mais peut compter sur de nombreux soutiens. BABA Nobufusa, tout d'abord, qui ne comprend pas cette décision qui va à l'encontre de l'ordre naturel des choses, puis YAMAGATA Masakage, son ami d'enfance, aux exploits prodigieux à la tête de sa cavalerie lourde. Pour le nouvellement arrivé et encore mineur OBA Mankichi, il ne sait pas s'il peut compter sur lui. 

    Aussi, tous débattent sur un moyen d'écarter le second fils, TAKEDA Nobushige du pouvoir, sans effusion de sang. Ils évaluent de nombreuses options mais c'est finalement l'arrivée du Yamabushi Rikyu qui va leur donner la solution.         Après que BABA Nobufusa a rencontré le prédicateur ambulant et lui a proposé un affrontement amical. Le combat est surprenant tant le moine guerrier est habile à esquiver les coups. Nobufusa parvient cependant à la faire reculer. Il prend la décision de le mener à Harunobu qui conçoit un plan visant à utiliser celui-ci pour manipuler son frère. Celui-ci, se verra prodiguer une prophétie terrible s'il persiste à vouloir rester au pouvoir. Nobushige, profondément superstitieux, est tellement alarmé par celle-ci qu'il se désiste immédiatement, laissant naturellement la place à son frère. Il se retire de la vie civile et entre au monastère. Quant à TAKEDA Nobutora, il est exilé loin du clan. 

 

 

Baba Nobufusa affronte amicalement Rikyu au bâton puis le mène à Harunobu.

 

 

     TAKEDA Harunobu a désormais le champ libre pour mener le clan à sa destinée. 

 

    Sa première décision est de changer de nom. Il se fera désormais appeler TAKEDA Shingen. Puis, il annonce sa décision de marcher sur la capitale où il compte se faire proclamer shogun, à la tête du Nihon. 

 

     L'armée TAKEDA mobilise et se met en marche. En entrant sur en territoire Totomi, il se heurte à l'armée de TOKUGAWA Ieyasu. Ce dernier est extrêmement confiant en son armée "moderne". La profusion des armes à feux permet de former des tireurs rapidement. La majorité des ashigarus sont désormais équipés d'arquebuses. Les archers seront chargés de les protéger. Certes, les hommes sont moins qualifiés et moins aguerris mais les arquebuses pourront décimer la redoutable cavalerie TAKEDA à distance. 

 

La bataille de Mikata-Ga-Hara:  

 

Les joueurs se sont répartis les troupes. L'armée peut se mettre en marche.

 

En face, l'armée ODA s'est déployée dans la plaine, arquebusiers au centre.

 

Placés sur deux rangs, ils doivent pouvoir délivrer un feu continu.

 

Yamagata Masakage a obtenu le commandement de la totalité de la cavalerie.

 

 Au fond, Baba Nobufusa fonce explorer le petit bois du sanctuaire shintoïste.

 

Chez les ODA, on attend. Les piquiers sont déployés aux extrémités et en troisième rang.

 

Même au fil des tours, les tirs à portée extrême, sont inefficaces.

 

Une escarmouche commence en arrière plan.

 

Soudain les rangs s'ouvrent laissant apparaître non pas un, mais deux rangs de cavaliers.

Malgré la salve d'arquebuses, la charge de la cavalerie est dévastatrice.

L'armée ODA est rapidement enfoncée et disloquée.

Tokugawa Ieyasu fuit, échappant de peu à la mort.

Son armée est perdue. Les rescapés se rendent ou fuient.

Ieyasu se réfugie dans son château d'Hamamatsu.

         Quand ils ont appris que TOKUGAWA Ieyasu leur refusait le passage sur ces terres et s'opposait à leur avancée vers la capitale, les TAKEDA se sont partagé le commandement. YAMAGATA Masakage leur propose une tactique qui devrait leur donner l'avantage sur le terrain. Cacher la moitié de leur cavalerie derrière le premier rang (ruse de guerre) et avancer sous le couvert de l'infanterie pour limiter les pertes en samouraïs. La proposition est adoptée et appliquée immédiatement. La ruse prend et quand les rangs de l'infanterie s'ouvrent pour laisser passer la charge des cavaliers, elle est irrésistible si deux tombent sous les balles, un autre d'un coup de pique, en face, c'est la moitié du premier rang qui est culbutée. Dès la mêlée commencée, les tirs se font rares, les arquebusiers n'osant pas tirer dans la mêlée. 

    La suite est prévisible, les piques ne peuvent plus être utilisées en combat rapproché. Sur l'aile droite ODA où quelques samouraïs montés sont intervenus, c'est plus équilibré. Les seuils de pertes passent et le moral s'effondre. La fuite de TOKUGAWA Ieyasu fait le reste. L'armée disloquée des ODA s'éparpille. Cette bataille (historique) restera le chef d’œuvre de TAKEDA Shingen. 

    

    Historiquement, il se dit que Ieyasu aurait fuit avec 5 hommes pour se réfugier dans son château en en laissant délibérément les portes ouvertes. Ces portes, restées ouvertes, furent interprétées comme une ruse destinée à pousser les  assaillants à rentrer pour tomber dans une embuscade. Dans les faits, il n'en était rien. Si Shingen avait attaqué, le château aurait été pris et Ieyasu, le futur troisième unificateur du Japon, dont la lignée gouverna pendant 255 ans, aussi. La face du monde en eut été changée. 

    

 Et chez les HOJÔ? On massacre du brigand, dans les bois !

 

     HOJÔ Yoshimoto, guéri de ses blessures est bien décidé à se venger des brigands de la forêt. Il rassemble ses troupes et fait carrément encercler celle-ci afin qu'aucun n'en réchappe. 

Malgré les barricades hâtivement montées, les brigands sont écrasées par des forces très supérieures en nombre.

 

Attaqué de toute part, le village est rapidement investi

 

Quelques tireurs embusqués dans les arbres ne peuvent compenser ce déferlement.

 

Hisaki est fier de ses hommes et le leur fait savoir.

     Les brigands, dont certains étaient bien connus de Gorôhichi se battront avec la force du désespoir mais seront exterminés sans avoir quasiment pu se défendre. 

PHOTOS A VENIR, JE N'EN AI AUCUNE PERSONNELLEMENT.

Conclusion et perspectives:

        Pendant que les TAKEDA s'enlisent, loin de chez eux, en sièges successifs de forteresses ODA, les HOJÔ ont le champ libre pour agir. L'opération de diversion imaginée par Ichi, le long des frontières TAKEDA va pouvoir se faire sans risque. Ichi va pouvoir tenter de récupérer son trésor ! 

        HOJÔ Yoshimoto n'a pas statué sur le sort des chrétiens et les a gardés captifs.

        La suite, épisode 11, (ICI).

Bilan de la journée et de la partie: 

       

        Pour le positif, le public est toujours aussi passionné et impressionné par nos décors et notre loisir j'ai réussi à faire jouer tout ce que j'avais prévu sans rien oublier (gestion des ruses, des tests de moral). Les joueurs semblent avoir apprécié les contextes et situations nouvelles dans lesquelles ils ont été placés. La partie de chasse a plu. La surprise de la découverte d'un village a été effective. 

        J'avais deux mois pour préparer et peindre pour ces scénarios et j'y suis parvenu malgré 15 jours de maladie qui m'ont invalidé. Je frôle désormais les 600 figurines peintes. Quelques menus décors mais aucun bâtiment nouveau, je n'ai pas eu le temps de l'achever. Il n'était pas indispensable. 

        Les règles de ruse et de mouvement nocturne/détection ont bien fonctionné. la règle de moral de base et de test n'est toujours pas maîtrisée par les joueurs ce qui m'a obligé à faire tous les calculs moi-même et à passer de table en table pour vérifier les pertes et rappeler les tests à effectuer, le cas échéant. 

        Rincé. J'étais absolument rincé. Je crois que je vieillis ! Le déménagement et l'installation des décors le vendredi de 15h00 à 21h00, l'arrivée des VIP à 8h45 le samedi et non pas à 9h30 comme les années précédentes nous ont contraints à des présences super larges. La présence de stands bruyants à côté, les grognements perpétuels de Chewbaca du stand voisin m'ont amené à pousser la voix pendant toute la journée. Résultat, j'étais à moitié aphone avec mal de gorge le soir, au final : angine bactérienne lundi. 

 

        Beaucoup de casse et d'usure dans les figurines, il va falloir une bonne cession de restauration pour les remettre en état.

 

Remerciements :

        Merci à Aurélien pour les figurines qu'il m'a imprimé.  Elles sont magnifiques et ont servi immédiatement. 

        Merci à Patrice et Denis pour la fourniture et le déménagement des plaques. 

        Merci à Patrice pour avoir géré les interactions avec les organisateurs. 

        Merci aux organisateurs du salon, que je n'ai pas vu à notre stand mais dont j'espère qu'ils auront été satisfaits de notre prestation. Nous avons eu les repas fournis pour les deux jours, ce qui est plus généreux que ce que nous proposaient les organisateurs du précédent salon.

        Merci à Laurent pour le transport en camionnette de tout ce merdier, de plus en plus lourd et encombrant ainsi que pour le gîte et le couvert. 

        Merci à tous les visiteurs pour leur intérêt pour notre loisir et leurs éloges.