lundi 14 décembre 2009
"La diligence de Deadwood", un scénario pour 6 Gun Sound.
1878. Une fois par semaine, le Treasure Coach, convoie l'or des Black Hills, de Deadwood à Cheyenne (Wyoming). Cette diligence transporte parfois jusqu'à 300 000 dollars, sous bonne escorte.
Ce jour là, Mrs Campbell a pris son ticket pour faire parti du voyage avec quelques autres passagers, un médecin, un imposant lutteur allemand et un homme d'affaire de l'Est.
Le problème est, qu'en entrant à Canyon Spring Station, un moyeux de la diligence se rompt. Grâce à l'adresse du cocher, la diligence évite de verser et tout le monde s'en sort avec une bonne frayeur... et une roue perdue. Heureusement que nous sommes en ville, c'eût été beaucoup plus ennuyeux sur la piste!
Le forgeron sollicité, peut réparer. Il s'attelle immédiatement à la tâche mais il lui faudra bien 5-6 heures... c'est à dire qu'on ne repartira pas aujourd'hui.
Les passagers sont orientés vers l'hôtel, tandis que l'équipage de la diligence sollicite les autorités locales pour mettre l'argent en sécurité pour la nuit avant d'aller se détendre au saloon.
Le shérif et ses adjoints, les ont aidé à transférer l'or dans le seul coffre de la ville, celui de la banque centrale, avec l'aimable accord du directeur.
Embusqué à 10 miles de là, Bob Campbell, à la tête de ses hommes, attend en vain, le passage de la diligence. Ils sont pressés par le temps. Alors que le plan était minutieusement préparé, cet imbécile de John, a volé un cheval et ils sont maintenant tous traqués par un comité de vigilentes. Il faut maintenant braquer cette diligence vite fait et quitter l'Etat.
Au bout de 2 heures d'attente et ne voyant toujours rien venir, il se décide d'aller à la rencontre de celle-ci. Arrivant à Canyon Spring, la première chose qu'il voit dans la rue, est la diligence, devant la forge.
Il retourne chercher ses hommes et revient discrètement vers la ville.
Il envoie 3 de ses hommes, démontés, à la recherche de sa femme. Ils la retrouve à l'hôtel et lui expliquent qu'ils ont un parti de cavaliers aux fesses. Très en colère contre cet imbécile de John, elle les informe à son tour, que l'or a été transféré à la banque. Mais elle a vu où habitait le banquier. L'équipage se reposant tranquillement au saloon, il y a peut être moyen d'opérer tout en douceur, en prenant en otage, la femme du banquier.
Voilà, le tableau est posé. Mrs Campbell reste dans l'anonymat. 2 hommes sont parti braquer la femme du banquier, le troisième surveille le saloon. Son mari, guette, caché à la sortie de la ville avec le reste du gang et les chevaux.
La femme du banquier obéit docilement sous la discrète menace des armes. Ca aurait été si facile si le vieux boiteux n'avait pas exigé de se faire enfermer avec l'or dans la salle du coffre.
Les clans:
Les forces de l'ordre:
Le shérif Kersarge: (héros)
+1 adjoint.
L'agent Pinkerton (joué avec les civils jusqu'à ce que le joueur des forces de l'ordre décide de le faire entrer en action).
Les voleurs: (2 joueurs)
Mrs Campbell: (héros)
3 brigands démontés.
Mrs Campbell est là incognito et est bougée par les civils jusqu'à ce que le joueur des brigands décide de la faire entrer en action).
Bob Campbell (héros)
2 brigands:
John, cet imbécile:
Ils sont planqués à la sortie de la ville, montés, peuvent avoir des armes longues. Ils ont les montures du reste du gang.
L'équipage du Treasure coach:
Le shotgun messager, boiteux, avec un fusil de chasse.
2 gardes:
Le shogun messager a insisté pour se faire enfermer dans la salle du coffre.
Les civils:
4D3 personnages placés aléatoirement dans la ville + la femme du banquier
Ca peut être les passagers de la diligence sus-cités mais aussi les autres passagers, des passants, le forgeron... etc. Leurs caractéristiques sont tirées aléatoirement et leur attitude aussi (prennent part au combat contre les voleurs s'ils en voient un, actif sur 4-5-6 sur un dé 6. Ils sont retirés du jeu sinon).
La partie:
Elle a eu lieu samedi 11, à Brest, au club des "Grognards du Bout du Monde" avec Denis (Mrs Campbell), Alain (Les forces de l'ordre et l'équipage du Treasure Coach), Dominique (Bob Campbell) et moi-même (Civils).
La ville a été réalisée avec les décors de Dominique et moi, tous les bâtiments sont réalisés maison.
Dans un premier temps tout, s'est bien passé, la femme du banquier, enlevée est conduite sans heurt jusqu'à la banque, où le bandit qui l'accompagne braque sans difficulté le guichetier et le directeur.
Quand il se fait ouvrir la salle du coffre, le shotgun messager ouvre le feu immédiatement. Son fusil de chasse fait sauter l'arme de la main du brigand... (heu... fait plutôt sauter le bras, en fait). Le bandit gît dans son sang alors que les otages sont libérés.
La double détonation a, cependant, alerté toute la bourgade (c'était bien là où je voulais en venir, pour que le scénario démarre).
Se passe un tour de stupeur générale,
où tout le monde, pétrifié, s'interroge sur ce qui se passe. Le shérif Kersarge et son adjoint, sont les premiers à réagir et foncent vers la banque. Ca ne peut venir que de là !
Quand je dis, fonce... ils démarrent très vite mais ralentissent tout aussi rapidement, l'héroïque shérif étant pris d'un point de côté.
Dans le saloon en face, l'équipage du treasure coach se rue dehors.
Un des brigand s'est embusqué à l'angle du saloon et ouvre le feu sur eux. La riposte est immédiate et il est abattu.
Sur la galerie du Great Western Hotel, Mrs Campbell assiste, impuissante, au règlement de compte. Elle rumine: "Si seulement j'avais une carabine plutôt que ce maudit cal 36! Que fout Bob?"
Au même instant, de l'autre côté de la ville, Bob, lance ses cavaliers par l'arrière du Great Western Hotel afin de rejoindre la banque au plus vite.
"Quelque chose a du mal tourner!"
Choisissant la discrétion, il fait démonter tous ses hommes. Le voici, se faufilant derrière son acolyte, un métis indien, armé d'une carabine. Les 2 autres passent derrière la petite maison de gauche.
Le dernier bandit infiltré avait choisi une position stratégique. Il ouvre le feu sur l'adjoint au moment où celui-ci se présente de l'autre côté de la banque.
Malgré la surprise la vaillant adjoint riposte et touche deux fois son agresseur à la tête, doublé prodigieux s'il en est, mais hélas superficiel: une éraflure au cuir chevelu et une oreille en moins pour l'impudent . Ce dernier contre attaque et l'oblige à finalement à rebrousser chemin pour se mettre à couvert. Le shérif, toujours essoufflé, profite de cette diversion pour atteindre, sans risque, le couvert de la banque.
Les gardes de la diligence restent, complètement hébétés mais surtout complètement à découvert au milieu de la rue, pendant plusieurs tours.
Toujours très réactif, Kersarge, lui, prend position dans l'encadrement de la banque et ouvre le feu sur le métis. Echange de tirs peu concluant à cette distance.
C'est à ce moment là que Mrs Campbell qui se décide à intervenir, profitant d'une bonne ligne de mire sur le représentant de la loi. Elle bat ensuite en retraite dans l'hôtel.
C'est en bas de l'escalier de celui-ci qu'elle sera mise hors combat, par l'insignifiant homme
d'affaire de Virginie, le discret détective de l'agence
Pinkerton.
C'est sans bien comprendre ce qui s'était passé qu'elle s'éteignit.
A l'extérieur, les grandes manœuvres reprennent. Les deux gardes reviennent de leur stupeur, traversent la rue et repassent à l'action. "Si ce gars bloque le passage, on va le surprendre! Mitch, Passe par la gauche, je prends par l'intérieur!".
Le voleur n'est pas dupe et se tient aux aguets.
Dès qu'il voit émerger la tête de la fenêtre,
il tire et abat son adversaire... Mitch reste
soigneusement dissimulé à l'angle du
magasin.
Pour tourner l'encombrant Mitch, deux truands s'élancent à découvert pour atteindre les cactus.
Mitch tire et réussit deux touches spectaculaires, éliminant ces deux éphémères menaces.
L'agent des Pinkerton se fait descendre depuis le toit de la banque ou le métis à réussi à se hisser.
Des huit civils disséminés en ville, un seul osera
prendre une part active à l'affrontement. C'est la vieille Mrs Olson, armée de son, non moins vieux, fusil à silex !
La vieille femme tente de couvrir les hommes de loi depuis son balcon, puis acculée à se replier, depuis sa chambre. Elle réussira un tir difficile à longue portée dans le mur de la banque, mais qui eût autrement, sans cela, emporté le genou du métis monté sur le toit.
Sur le toit, en effet, le métis fait le ménage...
L'adjoint d'abord, puis le shérif , par au dessus, à qui il loge une balle dans l'autre bras (on l'appelle depuis, "Kersarge le manchot").
Le chemin est pratiquement libre. Mitch se fera abattre alors qu'il attaquera Bob Campbell dans le dos dans le bâtiment où il s'était caché.
Les bandits se regroupent. Bob et le métis pénètrent dans la banque pendant que le troisième rescapé
Il reste a affronter le boiteux resté planqué, pendant toute la fusillade, dans la banque
Les 2 truands font rassembler tous les otages et s'apprêtent à forcer le passage de la salle du coffre.
Se présentant tous deux devant la porte, le shotgun messenger décharge sa chevrotine. Le métis est mis hors de combat, tandis qu'il se prend une balle dans sa jambe valide. Bob le met définitivement hors combat en lui faisant sauter la main droite.
Rassemblant les sacs d'or Bob rejoint son dernier acolyte indemne qui a été chercher les chevaux. Ils sautent en selle et seule la brave Mme Olson tentera encore de les empêcher de fuir. Malgré sa bravoure et son grand âge, les voleurs ne lui feront pas de quartier.
Les deux derniers bandits quittent la ville sous l'œil médusé d'un passant qui n'osera pas intervenir...
Dans leur précipitation, je crains cependant, que leur fuite éperdue ne les ait jetté droit dans les bras du posse qui était à leurs trousses.
Il est clair que 300 000 dollars à se partager en deux est plus avantageux qu'à partager en huit, mais ils n'auront pas été riche longtemps.
Voilà, encore une bien belle baston, riche de rebondissement et extrêmement sanglante (2 rescapés seulement sur les 15 combattants impliqués). Notre précédente partie en avait laissé trois sur 20!
Une ville magnifique, à laquelle je ne vois rigoureusement rien à ajouter.
Si je n'ai joué qu'une figurine (la vielle Mrs Olson), J'ai eu énormément de plaisir à vous voir jouer et à vous faire participer à ce jeu. Merci à tous
Nicolas
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4 commentaires:
excellent !
bravo pour l'histoire, le scenario et les décors ...
Joli compte-rendu.
Tu as une quantité impressionnante de figurines de morts ! C'est du Dixon, de la conversion ?
Oui, c'est du Dxon et de la conversion de Dixon... en attendant que je fabrique mes propres figurines (car ce sera mon 1er projet... des morts Western)
Tout simplement génial, j'adore...dommage que j'ai plein d'autres projets cela donne envie. Très agréable à lire.
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