vendredi 26 août 2011

"L'escorte". Un scénario pour 6GS, compte-rendu de partie.

Hier, nous nous sommes retrouvés avec Luc pour une partie de "Six Gun Sound". Il n'avait pas joué depuis fort longtemps et nous n'avions encore jamais réunis nos décors respectifs. C'était l'occasion de faire une grande et belle ville et de trouver un scénario à la hauteur de celle-ci.
Après avoir énuméré tous ceux que j'avais déjà imaginés, nous sommes tombé d'accord sur un scénario d'escorte de prisonnier. Mais tout d'abord, visitons la ville.


Laredo City, le théâtre de la fusillade:
La paisible ville de Laredo: Main street, la gare, au premier plan à gauche. Les bâtiments de l'époque mexicaine côtoient ceux, plus récents de l'expansion américaine. Au fond, le bureau du Marshall où doit être conduit le prisonnier.
La gare.

L'hôtel: sa position centrale en fera un point de défense important.

Un convoi de chercheurs d'or traverse la ville pour déposer ses valeurs à la banque (ou au saloon ( tirage aléatoire) )
Les prospères commerces de Main Street.
Une diligence travers aussi la ville. Elle avance chaque tour et tire aléatoirement ses changements de direction à chaque intersection.










La mission :Ramener Sanchez jusqu'à la prison en attendant son jugement:
Après une minutieuse enquête, le Marshall et ses adjoints, ont réussi à localiser et capturer Sanchez Yévatombé, le terrible bandit mexicain.. Celui-ci s'était pourtant habillé en bourgeois pour se dissimuler parmi les gringos.

Les forces en présence:

Les bandidos mexicains:                                                      Le Marshall et les adjoints:
Rep / Rés / Sang froid / Armement.                                          Rep / Rés / Sang froid / Armement.           
  5  /  5  /  5  / Pistolet                                                               5  /  5  /  5  / Pistolet                    
  4  /  4  /  4  / Pistolet                                                               4  /  4  /  4  / Carabine + pistolet
  4  /  4  /  4  / Winchester + pistolet                                          5  /  5  /  5  / Fusil + pistolet
  4  /  4  /  5  / Winchester + pistolet                                          3  /  3  /  3  / Pistolet
  4  /  4  /  4  / Pistolet                                                               4  /  4  /  4  / Pistolet
  4  /  4  /  4  / Pistolet                                                               4  /  4  /  4  / Shotgun
  4  /  4  /  4  / Pistolet                                                               4  /  4  /  4  / Pistolet
  3  /  3  /  3  / Pistolet                                                            
                                                                                                Les concitoyens courageux: 
Le prisonnier:                                                                         4  /  4  /  3  / Pistolet
  4  /  4  /  5  / Sans arme, mains entravées.                                3  /  4  /  3  / Pistolet
                                                                                                 4  /  5  /  4  / Fusil à canon scié.
                                                                                                 3  /  4  /  2  / Fusil à 1 cp.
                                                                                                 4  /  4  /  3  / Fusil à 1 cp.

Règles spéciales: Nous les avions définies ensemble avant de démarrer la partie.
- Le prisonnier serait à pied devant les cavaliers, ce qui ralentirait la progression du groupe des adjoints. Il serait joué par le joueur des forces de l'ordre ou par le joueur des bandits si une opportunité se présentait. Si le joueur des bandit décidait d'en prendre ainsi le contrôle, il pouvait être abattu par les forces de l'ordre, sinon, ils devaient le conserver en vie.
- 10 citoyens seraient placés aléatoirement dans la ville et auraient une chance de supporter les représentants de la loi. Ils pourraient être "activés" au gré de l'affrontement mais avaient seulement une chance sur deux de participer activement à la lute. On avait préalablement choisi l'armement des figurines et seules leurs caractéristiques seraient tirées, au dernier moment, s'ils prenaient réellement part au combat. Dans le cas, contraire, on retirerait simplement  les couards du jeu.
- Afin de faire des obstacles mouvants, une diligence et un convoi de prospecteurs traverseraient la ville dans des sens opposés. Les prospecteurs se dirigeraient vers la banque (50%) ou vers le saloon (50%) pour claquer leur or. La diligence avancerait de 15 cm par tour et pourrait aléatoirement changer de direction aux intersections.
- D'autres civils et des animaux, neutres, étaient disposés au grès des décors et des bâtiments pour servir d'obstacles. En cas de blessure par l'un des partis, ils rejoindraient automatiquement l'autre camp et on tirerait alors aléatoirement leur équipement et  leurs caractéristiques.



L'embuscade:
 Sanchez, même s'il a été pris sans combat, reste dangereux. Sa horde de bandidos est intacte et avide d'intervenir pour le libérer. Tous à cheval, ils ont précédé les forces de l'ordre et se sont cachés en ville pour tendre leur embuscade. Ils sont neuf: Deux d'entre eux sont équipés des redoutables carabines à répétition Winchester. Tous les autres ont des pistolets.


Fernando fait signe qu'il est prêt, depuis le toit de l'hôtel.

Domingo est dans une chambre en dessous, avec l'autre winchester.

Tuco et Jeffe sont à cheval derrière l'hôtel, prêts à foncer pour libérer leur chef.



















































































L'école est occupée. 2 bandidos surveillent le flanc gauche.



 Le septième autre guette, depuis le saloon. Le huitième scrute la rue depuis  l'étable et de dernier surveille le bureau du Marshall depuis la gigantesque écurie/grange de la ville. Le dispositif est en place, passons aux forces de l'ordre et à leurs concitoyens. 

Le Marshall est ses adjoints:

6 d'entre eux escortent Sanchez. Ils sont tous montés et les caractéristiques de leurs chevaux ont été tirées préalablement.

Le shérif, ses adjoints et leur prisonnier.
Le bureau du shérif et la prison. Un septième adjoint attend l'arrivée du détenu.
Et que la fusillade commence !


 Le groupe entre dans la ville. Le shérif se tient en arrière et le captif est étroitement encadré. En cas de tir, des balles perdues pourraient néanmoins l'atteindre. Les forces de l'ordre se hâtent et obligent leur prisonnier à courir. C'est comme s'ils se doutaient qu'il allait se passer quelque chose.

 Fernando les a dans sa ligne de mire. Il attend d'être à bonne portée pour ouvrir le feu.
 FEUUUU !
Il vise l'homme de tête !  Rate et risque de toucher l'une des figurines proches; cheval, Sanchez, un autre adjoint à 5 cm ou même ce chien qui se prendra une autre balle perdue . C'est l'indien qui gagne le pompon ! Il se prend une balle perdue en pleine tête et est immédiatement mis hors combat. A l'étage inférieur, Domingo tente aussi sa chance et rate l'homme de tête. A cette distance, aucune chance de riposter au pistolet. Il vaut donc mieux s'abstenir de prolonger un combat aussi inégal.

A l'initiative suivante, les représentants de l'ordre restent pétrifiés. Les deux pros de la Winchester remettent ça pour une seconde salve. L'homme de tête est aussi abattu d'une balle dans la tête tandis que les balles perdues de Domingo blessent un chien errant qui s’enfuit en poussant des cris désespérés !
Il faut impérativement décoincer de là. Heureusement la chance va changer de camp.

Les shérifs prennent l'initiative, se séparent et prennent les chemins de traverse. Deux à gauche, poussent le prisonnier devant eux et se retrouvent à couvert de la banque.
 Le shérif et celui que nous appelleront  le marin, passent par la droite, au galop.







Dans l'église, un citoyen entre dans la danse. Nous l’appelleront East Clintwood. Il se précipite dehors, en passant par la fenêtre.

Il est pris pour cible par Fernando, qui faute de cibles, a changé de place sur le toit de l'hôtel.

East Clintwood, se met à couvert à l'angle du bâtiment.

Après, tout s'accélère et dans chaque quartier de la ville il va se passer des choses. 




Dans l'hôtel, un civil "activé" gravit, 4 à 4 les marches pour aller déloger Domingo. Celui-ci fonce à sa rencontre et s'embusque dans la porte.


Pas assez rapide, l'importun est vite sanctionné.
L'adjoint quitte son bureau pour rejoindre les autres.
Tuco et le chef des hors-la-loi tentent de rejoindre leur chef maintenant seulement gardé par deux adjoints.



Sous la galerie, un citoyen unijambiste, armé d'un canon scié, attaque il battra en retraite sous les tirs du Mexicain. 

East, se rue pour ouvrir la route aux adjoints. De la fenêtre de l'école, il est pris pour cible.
Le Mexicain tire un peu trop hâtivement et c'est un passant qui morfle !
Après plusieurs salves échangées, East, se met à couvert.



le shérif et l'adjoint se précipitent pour prendre le Mexicain débusqué par East, à revers. Ils ne pouvaient pas se douter qu'un autre bandit couvrait les arrières. L'échange de tirs entre ce Mexicain et le "marin" donne l'avantage à ce dernier.
Le défenseur plonge à couvert dans l'angle de la maison. Le second bandit volte et ouvre le feu sur le shérif. C'est un test de rapidité entre le shérif et lui. le bandit tire le premier et blesse le shérif au bras de l'arme, le mettant immédiatement hors combat. Le moral des représentants de l'ordre est alors au plus bas. La shérif hors combat, 2 adjoints morts et 2 civils impliqués aussi, alors que tous les hors-la-loi sont encore au mieux de leur forme. Nous décidons de poursuivre et grand bien nous en a pris. Le sort allait s'acharner sur les bandit,  qui passeront 3 tours consécutifs sans pouvoir bouger une seule fois.
De l'autre côté de Main Street,, profitant de leur initiative, les deux adjoints se précipitent au devant du chef des bandits avec leur prisonnier. Le test de rapidité tourne en leur faveur et l'adjoint au fusil de chasse décharge deux chevrotines sur le hors-la-loi, ne lui laissant aucune chance, à cette distance. Il passe cul par dessus tête et tombe au sol, raide.
L'autre adjoint n'a pas encore tiré. Malgré l'obstacle que représente le cheval du premier bandit, il tente de tirer sur Tuco qui se prend une balle dans la jambe. Obtenir l'initiative suivante sera essentiel.
L'initiative est encore pour les gardiens de l'ordre ! Tuco se fait à son tour cribler de chevrotine. Il en prend encore dans la jambe et en pleine poitrine. S'il n'était pas à cheval, il en serait réduit à ramper. Les tirs de l'autre adjoint le mettent finalement en fuite.
Tuco fuit à bride abattue. On pourrait le plaindre mais il sera, en définitive, le seul rescapé de ce sauvetage manqué. Ne brûlons cependant pas les étapes et poursuivons la relation de cette tuerie.
Avec l'initiative, le "marin" n'a qu'à ouvrir le feu pour mettre hors combat le bandit qui est dans sa ligne de vue. Trois hors-la-loi ont ainsi été mis hors combat en quelques minutes.
Toujours dans le même tour, c'est au saloon que le drame se poursuit. Le boiteux au canon scié revient à la fenêtre. LE mexicain, ouvre le feu précipitamment...
... et crible la tenancière de l'établissement. On aperçoit la marin, qui, ayant quitté l'école, avance maintenant vers la rue principale. Il est prêt à engager le duel avec Fernando qui est toujours en face, sur le toit de l'hôtel.
L'unijambiste se planque à nouveau.
East Clintwood entre dans l'étable et tente de déloger le bandit qui s'y est caché.
East fuit sous les tirs et se remet hors d'atteinte.
Dégagé de toute menace, les gardiens du prisonnier se rapprochent de la rue de traverse, prêts à franchir cet espace à découvert.
Nouveau tour, les forces de l'ordre conservent l'initiative, East retente son assaut. il monte lentement l'échelle, tend son révolver, et.. montre juste assez de sa tête pour que le bandit y loge une balle.
Le duel entre le marin et Fernando commence. Fusil contre Winchester. Il tire et rate. Le Mexicain riposte et lui cause une éraflure sans gravité.

Dans l'hôtel, l'adjoint et un citoyen sont bien décidés à venir à bout de la résistance. L'adjoint s'élance dans l'escalier. S'il ne tire pas le premier, il tire plus juste.
Domingo s'effondre.
Après avoir passé trois tours sans pouvoir bouger, l'initiative reste du côté de la Loi. Le forcené boiteux au canon scié en profite pour tenter un troisième et dernier assaut: Le bandit s'écroule, criblé de plombs.
Le marin, profitant de sa grande mobilité revient harceler l'un des bandit mexicain acculé depuis 4 tours dans l'angle de l'école. Il prend l'initiative...
... et le désarme d'une balle dans la bras.
Puis c'est enfin un mouvement des bandits. Le rescapé de l'étable se faufile derrière la marin et l'ajuste. Il tire mais le coup n'est pas mortel. Le marin volte et désarme un nouvel adversaire d'une balle dans la main. Les bandits ont, à ce stade, perdu 7 des leurs sans réussir la moindre perte supplémentaire chez leurs ennemis.
Les mouvements reprennent. Le citoyen embusqué dans la poste décide de passer à l'action. Son idée est claire: descendre sur le toit, passer sur celui d'à côté et ensuite atteindre le somment pour avoir le toit de l'hôtel en ligne de mire. Il est cependant juste en face du neuvième et dernier brigand qui guettait, depuis l'écurie. Une grêle de balles lui fait faire promptement demi-tour et regagner le couvert du bâtiment.



Fernando, ne sait plus où donner de la tête. Il tente d'empêcher l'accès au toit où il est désormais coincé, en contrôlant l'escalier intérieur de l'hôtel.

L'adjoint, qui est ressorti de l'hôtel après avoir abattu Domingo, monte maintenant l'escalier extérieur du commerce voisin. En dessous, sont cachés les deux adjoints qui escortent toujours Sanchez.
L'adjoint parvient à la fenêtre.
Plusieurs échanges de salves sont nécessaires....
...avant que Fernando ne morde la poussière.
A l'angle du Drug Store, les adjoints s'apprêtent à traverser avec le détenu. La diligence, qui vient de traverser la ville, a finalement tourné à gauche et passe devant la lugubre potence ou le prédécesseur de Sanchez balance doucement. 
Le dernier bandit mexicain vivant contrôle toujours la rue menant à la prison du shérif depuis l'écurie. L'unijambiste au canon scié, vétéran de la guerre civile, n'écoute que son courage et entre dans la grange.
Vue d'ensemble avant le dernier acte. Le boiteux va se ruer à l'assaut. Le bandit mexicain guette la trappe et attend que son ennemi se présente. Dehors, le marin surveille que personne ne se présente à la fenêtre, tandis que deux autres adjoints poussent Sanchez vers la geôle. Le boiteux sera désarmé dès qu'il apparaîtra devant le brigand.
Dans une dernière action désespérée, le dernier bandidos rejoint la fenêtre de devant. il tire et abat le cheval du marin. Le marin retombe sur ses pieds et riposte.
... Et ça en est fini de cette opération pour libérer Sanchez.

Voilà.... Une bien bonne après-midi. Ce scénario nous a permis de jouer plus de 20 protagonistes. Trois tours de perplexité de la part des bandits ont permis au forces de l'ordre de compenser le manque de portée de leurs armes et leur ont redonné un avantage décisif. Cinq des dix civils disposés dans la ville ont effectivement participé au respect de l'ordre, ce qui était exactement le taux de participation que nous escomptions. 
Cette partie nous a aussi rappelé la redoutable létalité des armes à dispersion (fusil de chasse et fusil de chasse à canon scié). 
C'est le "marin" qui a obtenu le plus beau palmarès en vainquant quatre adversaires successifs au prix d'une blessure à la jambe, d'un cheval perdu et de quelques éraflures. (Il était, en définitive, le meilleur personnage du jeu  5/5/5, équipé de fusil et pistolet)  L'adjoint au shotgun a neutralisé deux adversaires, grâce à sa puissance de feu. L'adjoint qui gardait la prison, très mobile et sur tous les fronts, a aussi eu un beau palmarès avec deux victoires. Le vétéran unijambiste, au prix d'une persévérance frisant l'entêtement a eu son adversaire mais l'aura payé au prix fort peu de temps après.

Huit hors-la-loi ont été tués ou capturés, le dernier s'est enfuit. Le shérif et deux adjoints ont été mis hors combat. Deux courageux civils qui s'étaient peut-être mêlés à quelque chose qui ne les regardait pas ont aussi été grièvement blessés. Un petit mot enfin pour les deux victimes collatérales (la tenancière du salon et un passant), tous deux atteints par les tirs des hors-la-loi (L'honneur des représentants de la loi est sauf).

Quelques uns des héroïques adjoints de Laredo City autour de Sanchez Yévatombé. En arrière plan, la prison qui sera son dernier domicile.


2 commentaires:

Oncle Ho a dit…

EEEEEEEEEEXcelent !!!!!

Eutha, l'archiviste. a dit…

Merci Oncle Ho ^^