mardi 12 octobre 2010

Chantier naval (3ème et dernière partie)

La fixation du beaupré.

J'ai récupéré les éléments de la barque originale que j'ai réajustés sur des pièces de bois adaptées à ma maquette.
Le filin de la liure a été acheté en magasin de modélisme car rares sont les fils ou ficelles qui restituent bien un aspect cordage. Au total, je me dois d'ailleurs de préciser qu'avec tous ces petits à-côtés (chaîne, fils de différents calibres, ancres...) achetés en magasin cette maquette m'est revenue assez chère



Ici, tous les haubans, en vrac au pied du mat. Les lier au cadènes a été assez facile, la tension de l'ensemble pouvant se faire assez facilement avec la démultiplication des caps-de-mouton. Par contre, je n'ai pas gazé en ne faisant pas tous mes moeurs dans la partie intérieur du bateau, beaucoup moins visible. J'ai eu la flemme de recommencer.
La tension finale é été assurée par l'étais avant lié au beaupré, lui même retenu en dessous par un chaîne.

Tous les mâts, baumes, vergues ont été réalisés dans des sections de baguettes rondes de différents diamètres achetées au Leroy-Merlin.
Ces pièces de mâture ont été affinées progressivement à l'aide de papier abrasif épais monté sur ma mini Dremel.
Ces étapes ont été assez longues et répétées pour arriver à quelque chose de réellement visible (rien de plus affreux que ces mâts massifs, plantés comme des troncs de baobabs).

Les voiles:

J'avais acheté une vieille taie en coton fin à Emmaüs pour pouvoir faire les voiles.
Après avoir taillé les gabarits en papier, j'ai découpé les morceaux de tissus, puis fait les coutures machines. Toutes les voiles ont ensuite été teintées au thé fort. Pas d'ourlets, j'ai enduit de colle à bois les bordures des voiles, ce qui avait aussi l'avantage de "bloquer" les coutures machines.
Là aussi, nouvelle erreur, je me suis trompé sur le sens de la grand voile et les coutures se sont retrouvées horizontales à la place d'être verticales, comme pour les autres voiles.
Pas le temps de recommencer pour Bordeaux, on verra plus tard (ou pas !).

Toutes les voiles sont amovibles, à l'aide de petits crochets fait en fil de fer ou de boucles liées à l'ancienne. Je peux donc représenter mon bateau au mouillage ou sous voiles.

Le vit-de-mulet a été fait en fil de fer, un anneau ouvert qui vient se planter dans deux trous dans l'alignement de la baume.
Au bout des vergues, j'ai mis quelques anneaux qui étaient destinés à accueillir les bonnettes... je ne sais pas si je les ferai un jour.

J'ai aussi réalisé un panel de drapeaux nationaux et de pavillons sur papiers trempé de colle à bois afin de leur donner de belles formes ondulées et solides (après séchage) . Le drapeau national se met à l'arrière, les pavillon de signalisation, en tête de mât (nous avions élaboré un code secret, entre français, pour notre bataille, pour éviter les télescopages, notamment) .

comme vous le voyez, beaucoup d'erreurs sur cette fin de chantier et un bateau pas tout fait achevé (pas d'ancres, pas de bonnettes, de nombreux cordages manquants... mais faut que ça reste jouable.
Le dernier gag a été quand j'ai mis les canons en place... certains tubes ne passaient pas par les sabords. Heureusement n'ayant pas tous été assemblés de la même façon, en les interchangeant, j'ai pu m'en sortir.
Voilà... j'ai sûrement oublié d'expliquer plein de choses... n'hésitez pas à demander pour les détails.


Voici quelques détails du cotre, fini avec et sans son équipage.
Je vous laisse savourer.
Le pavillon blanc est celui de la marine de guerre française jusqu'à la révolution où il deviendra notre drapeau tricolore actuel.

J'estime avoir passé entre 120 et 150 heures sur cette maquette.
Je me demande aussi s'il n'est pas plus facile de créer directement plutôt que de modifier une maquette existante. En tout cas, sans cette base de coque, je ne me serai sans doute pas lancé dans cette aventure qui a occupé tout mon temps libre pendant cinq semaines. J'ai eu beaucoup de plaisir à réaliser ce bateau même si j'ai failli me décourager à la fin en voyant que je commettais de plus en plus d'erreurs.
Les encouragements et les retours que j'ai eu au gré de la constructions (merci Stéphane) et lorsque je l'ai exhibée à Bordeaux sont la preuve que patience et le minutie payent, et sont reconnues.
Merci à tous.
Nicolas



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