mardi 24 septembre 2019

Un village très disputé (Compte-rendu de partie Johnny Reb II)


  Mon compère, Stonewall Jean-Jacques, est venu expérimenter une nouvelle fois cette vieille règle qu'est Jonnhy Reb 2. Cette règle ne l'avait pas laissé indifférent la dernière fois.
  J'avais donc préparé un nouveau terrain, centré sur la prise d'un village avec des effectifs comparables de chaque côté. Sudiste moins nombreux et au meilleur moral, nordiste plus nombreux, mais moins aguerri.

Les effectifs initiaux étaient les suivants:

NORD:  5444 hommes et 12 canons,
SUD:     5104 hommes et 10 canons.

Toute l'infanterie était équipée de fusils rayés.

Le plateau de jeu complet. Le bourg est assailli par les deux côtés.
 Toutes les photos seront faites de mon côté de la table afin d'éviter d'embrouiller le lecteur. Je joue les nordistes. Les deux partis entraient simultanément sur la carte et devaient prendre le village en 10 tours. La partie nous aura occupé tout l'après-midi et finira sur un beau match nul avec des pertes équivalentes et un village resté entre-deux.


A grands coups de marches forcées, mon aile droite fonce vers le village par la route.
La batterie sudiste menace sévèrement mes troupes qui risquent d'être prises de flanc. Heureusement les régiments sudistes ne sont pas déployés. J'aurai donc le temps de faire face, en ligne, avant les premiers tirs.

Au centre, les sudistes avancent tranquillement sous le couvert de leur artillerie, qui a pris position sur la colline.
Les déploiements des deux joueurs au centre.




Voici mon aile droite, une fois déployée. Je bénéficie d'un avantage numérique sur l'extrême droite où 3 régiments pourraient n'en affronter qu'un.

Le duel au feu commence. Je ne pourrai résister longtemps à la tentation de charger, à droite.

Au centre, mon artillerie harcèle sans grand succès un régiment sudiste qu'elle prend en enfilade.

Mon aile gauche a effectué une large manœuvre d'enveloppement. L'objectif: pouvoir prendre l'ennemi de flanc avec ma batterie.

Les tirs se poursuivent à droite. Un régiment vacille et a épuisé ses munitions.

Au centre, le sudiste se masse en colonnes d'attaque, mais il ne chargera pas.

J'accentue la pression sur l'aile gauche en faisant converger toutes les troupes vers le village.

Ça y est, je lance la première charge. Elle échouera à l'impact mais effraiera tout de même les canonniers

Une deuxième charge sur la droite échouera de la même façon sous la mitraille des canons. L'ennemi reprend sa progression.

Au centre, un régiment sudiste a tenté d'investir l'église. Il a été fusillé par deux régiments nordistes avant de réussir à pénétrer dans la bâtiment et les rescapés se sont enfuis. nordistes (à droite) et sudistes (à gauche) ont chacun investi une maison.

Sur la gauche, un canon sudiste a été détruit dans un duel d'artillerie mais l'artillerie nordiste, à court de munitions ne peut maintenir la pression. La stratégie prévue, s'effondre. Il va falloir y aller à la baïonnette.
Fin de partie à gauche: le régiment d'élite nordiste fonce sur la bleusaille sudiste et les deux régiments s'embrochent. Les pertes sont terribles. Le Nord sort vainqueur de l'engagement. Le régiment sudiste se rend et son officier est grièvement blessé. Ce qui provoque la fuite du second régiment. 
Le village est divisé. Les sudistes se gênent mutuellement au centre et n'osent avancer plus.

A droite, le nord se cantonne à la défensive. Les zouaves, plaqués au sol, permettent à la batterie de les couvrir.
  La bataille a été passionnante de bout en bout. Toujours équilibrée, c'est la première fois qu'on ne voit pas des déroutes en cascade et les officiers tomber comme les feuilles en automne. Le bilan est assez lourd mais une deuxième journée d'affrontement, le lendemain, aurait permis de départager les joueurs.

Les deux tactiques ont été très différentes. Stonewall Jean-Jacques s'est massé sur l'objectif, dans la ville,  alors que j'essayais un double enveloppement pour essayer de profiter de tirs d'enfilades opportuns. Le résultat pour, Jean-Jacques, a été de se gêner et de ne pas pouvoir profiter de la puissance de tir de la totalité de ses troupes, pour moi, de ne pas réussir à aboutir, par des charges ratées d'un côté, par épuisement des munitions de l'autre.

  En terme de jeu, les deux joueurs sont à égalité et auraient pu poursuivre l'engagement 13,6% de pertes pour le Nord contre 14% pour le Sud. A Johnny Reb, on ne peut plus avancer vers l'ennemi à 40% et on doit retraiter à 60%. Nous en étions loin.

  En comptabilisant les pertes réelles, on obtient:
Pour le Nord: 140 tués, 420 blessés, 400 disparus et 140 prisonniers, soit 1100 hommes sur les 5444 engagés dans la bataille.
Le sud perd 240 tués, 721 blessés, 460 disparus, 220 prisonniers et 2 canons soit : 1641 hommes sur 5104.

   La prochaine fois, nous ajouterons de la cavalerie et varierons un peu les armes.

Aucun commentaire: